Le coaching d’entreprise
Il existe des discussions sur l’utilité du coaching d’entreprise. Certaines compagnies estiment que leurs employés ont de l’expérience, parfois plus même que les directeurs et que cela serait de la perte de temps. D’autres estiment qu’un directeur qui doit superviser une équipe de 12 personnes, chacune faisant un travail technique différent, ne peut coacher sur […]
Il existe des discussions sur l’utilité du coaching d’entreprise. Certaines compagnies estiment que leurs employés ont de l’expérience, parfois plus même que les directeurs et que cela serait de la perte de temps. D’autres estiment qu’un directeur qui doit superviser une équipe de 12 personnes, chacune faisant un travail technique différent, ne peut coacher sur des métiers qu’il ne connaît pas. Bref, le coaching a parfois atteint ses limites. Pourtant, ce sont les entreprises les plus compétitives qui utilisent le plus le coaching. De la même manière que plus un sportif fait de la compétition au haut niveau et plus, il a besoin non pas d’un seul, mais de plusieurs coachs. Qui pourrait pense qu’une équipe de hockey pourrait gagner la coupe Stanley sans coach ?
Les gestionnaires aussi sont généralement très ouverts au lancement d’une politique de coaching. Ils se montrent même enthousiastes lors de la formation initiale. Pourtant, quand on réévalue trois mois après le lancement, il n’y a plus beaucoup de gestionnaires à appliquer un coaching systématique. De manière plus générale, on peut estimer qu’il n’y a pas plus de 20 % des entreprises qui réussissent l’implantation d’une politique de coaching systématique et efficace.
Le coaching d’entreprise est-il nécessaire ?
Écoutons ce que nous les excuses gestionnaires :
J’ai commencé, mais je n’ai pas terminé, car ces temps-ci, j’ai trop de travail.
- Cela prend beaucoup plus de temps que prévu.
- Mes employés n’ont pas le temps.
- C’est répétitif.
- Je ne sais que dire à mon employé.
- Mes outils de coaching sont trop généraux.
- Mon VP ne me coache pas, pourquoi donc le ferai-je?
- Je travaille déjà à 120 %, je suis épuisé, où trouverai-je l’énergie pour coacher?
- La direction veut-elle nous brûler?
- Je passe mon temps à éteindre des feux et réparer les erreurs de mon employé; je n’ai pas de temps pour le coaching.
- Et enfin, l’argument imparable, « chez nous, c’est différent, cela n’est pas possible. »
- La BDC a également fait une compilation des mythes concernant le coaching d’affaires
Comment faire?
En fait, ils ont généralement raison de dire qu’ils ont déjà trop de travail. Il est également vrai que le coaching demande beaucoup de temps et d’énergie. 1 heure par employé par mois, cela fait 20 h/mois; si on a une équipe de 20 employés, où les placer quand on dépasse déjà ses heures de travail?
Pourtant, même s’ils disent que ce n’est pas possible chez eux, pourquoi est-ce possible ailleurs? Pourquoi les plus performants le font-ils?
Voici les solutions que trouvent les plus performants :
- Être convaincu que le coaching d’entreprise est payant et justifie l’investissement de temps et d’argent : qui donne les résultats? C’est l’équipe. Le directeur peut alors choisir entre investir son temps sur ce qui produit ses résultats ou sur autre chose.
- Il pourra toujours se donner des milliers de bonnes excuses pour faire autre chose. Cependant, à la fin de l’année, ce sont les résultats que sa direction va regarder. S’il ne s’est pas occupé de son équipe, il est à douter que ses résultats soient bons. Dans les entreprises performantes, on dit généralement « il y a ceux qui ont les bons résultats et ceux qui ont les bonnes excuses, nous ne gardons que les premiers. »
- Prioriser le coaching et remettre à plus tard les autres tâches dont beaucoup sont des corrections d’erreurs qui n’auraient jamais dû se passer si le coaching avait été bien réalisé. C’est une démarche proactive qui demande volonté et acceptation du stress causé par l’abandon de tâches qui nous sécurisaient.
- Déléguer aux assistantes les tâches cléricales pour lesquelles un gestionnaire n’est pas payé : un gestionnaire est payé pour amener des résultats et c’est son équipe qui les produit, il n’a donc pas d’excuses pour ne pas y mettre sa priorité!
Si votre équipe est capable de se motiver toute seule, de s’améliorer par elle-même, de se former, alors vous n’avez pas besoin de l’aider, mais les chances de trouver cette équipe sont rares.
Une chose est sûre, il existe des règles pour un coaching qui donne des résultats et améliore les performances de l’organisation.
N’oubliez pas, il existe deux types de gestionnaires, ceux qui ont les bons résultats, ceux qui ont les bonnes excuses, faites partie de premiers !
Jean-Pierre Mercier