Comment Google Ads vous vole
La survie de certaines entreprises et boutiques en ligne passe par leur visibilité sur le web. Devant les changements permanents d’algorithmes de Google, il devient très difficile d’apparaitre par référencement naturel, l’utilisation de campagnes de mots clés payants devient alors une alternative attrayante. Nous les avons testés et les résultats ne sont pas du tout […]
La survie de certaines entreprises et boutiques en ligne passe par leur visibilité sur le web. Devant les changements permanents d’algorithmes de Google, il devient très difficile d’apparaitre par référencement naturel, l’utilisation de campagnes de mots clés payants devient alors une alternative attrayante.
Nous les avons testés et les résultats ne sont pas du tout ce qu’on lit dans les articles sur le sujet, Google Ads vous attend avec des pièges destinés à vous faire dépenser et non à vous faire vendre. Leur IA n’est pas tellement utilisée pour vous aider à vendre que pour maximiser leurs propres profits.
Cet article est fait pour tous les propriétaires de petite entreprise qui font leurs campagnes eux-mêmes ou passent par une petite agence, les grandes entreprises ont leur agence de professionnels qui connaissent normalement tous ces pièges.
Suite à notre test, je vous décris les pièges expérimentés, dans le prochain je décrirai les solutions testées qui fonctionnent.
Les objectifs de campagnes
Il faut savoir au départ que dans une campagne vous pouvez tenter de maximiser les impressions, les clics, ou les conversions. Pour simplifier la compréhension nous allons comparer les clics, mais quel que soit l’objectif de votre campagne, cela revient à peu près au même.
Le prix des enchères peut multiplier par 300 et plus !
Au début de votre campagne, vous vous dites que Google a des tarifs très intéressants avec des prix par clic (CPC) comme 0,02 $, cela parait très avantageux pour le clic ou l’impression. Ne vous y fiez pas, le prix du clic pour le même mot clé peut monter en quelques jours à 5 $, ou même plus, cela représente plus de 300 fois le prix initial ! Le prix dépend du mot clé, de son secteur, de sa compétitivité. Bien entendu la raison invoquée est que le moteur de recherche est en phase d’apprentissage, qu’il apprend à connaitre vos clients, et qu’il ne vous le fait pas payer.
Apprendre à connaitre nos clients ? ce serait très bien si c’était vrai, vous allez observer que c’est souvent faux.
La date de fin de campagne est peu visible
Quand on crée une campagne on commence par l’objectif, puis le choix de la cible, la zone géographique visée, le prix par jour, on termine par la réalisation d’une annonce puis une confirmation de mise en ligne. Il est intéressant de constater qu’au moment de réaliser cette annonce Google vous donne une note, vous dit qu’elle n’est pas parfaite, on se focalise alors sur l’amélioration de la note obtenue, puis on confirme le lancement de la campagne. Tout ceci nous détourne l’attention de la date de fin de campagne, or si vous n’y pensez pas, vous allez créer une campagne sans fin.
Imaginez que vous disparaissiez ou que vous tombiez malade, Google va vous facturer aussi longtemps qu’il y aura de l’argent sur votre compte. Il est important que vous mettiez une date de fin à chacune de vos campagnes.
Google ne respecte pas la limite journalière
Google vous propose de choisir un budget par jour afin que vous puissiez estimer le prix global de la campagne.
Exemple 10 $ par jour vous feront dépenser 300 $ environ dans le mois pour cette campagne, vous pouvez en avoir plusieurs.
Cependant, quand on crée une nouvelle campagne on teste, on la compare à une autre, on la met parfois en pause pendant quelques jours pour favoriser une autre campagne en fonction des résultats, de la priorité du moment, puis on active à nouveau la campagne quand c’est pertinent. Vous avez la surprise de voir que le budget journalier peut atteindre 30 dollars par jour, soit 3 fois le montant fixé au lancement. Pourquoi ? Probablement parce que Google a établi une dépense globale de votre part pour la campagne et se récupère sur les journées de pause qui ne lui ont pas rapporté. Bref, Google a fait des prévisions de gains au maximum des possibilités de votre campagne et ne tient pas à les perdre, ils se rattrapent donc en maximisant vos dépenses, c’est-à-dire leurs revenus.
Il faut savoir que ce n’est pas un montant journalier que vous acceptez, mais un montant global de campagne.
Les suggestions de mots clés sont dangereuses
Quand vous choisissez vos mots clés, Google vous en préconise beaucoup, et en requête large, vous devez surtout les éviter, car c’est une machine à vous faire dépenser du budget. J’ai fait le test et Google m’a suggéré n’importe quoi, le budget a été dépensé sans le moindre résultat.
Google ne retire pas tous les mots clés exclus
Il y a des mots clés que vous préférez exclure si vous avez une boutique de taille petite ou moyenne, comme « gratuit », car vous allez attirer des clients qui vont vous faire payer au clic et n’achèteront pas puisque c’est payant.
Autant le mot « gratuit » est pertinent en référencement naturel (SEO) puisqu’il amène du monde sur votre site, autant il est coûteux en campagne de mots clés payants, vous devriez donc l’exclure des recherches, sauf si vous êtes une grosse entreprise avec les moyens. Quelle n’est pas ma surprise de voir ces mots exclus, comme « gratuit » réapparaitre dans les recherches de clients. Peut-être parce qu’il fait partie d’expressions plus larges ou de variantes, difficiles à dire.
Dans tous les cas chaque clic rapporte à Google alors que vous recevez sur votre site un client qui ne veut pas payer, mais qui vous coûte.
Les requêtes à expression large de Google sont un piège
Bien entendu Google vous incite à utiliser des requêtes à expression large en vous disant qu’ils vont ainsi apprendre à mieux vous connaitre, que leur intelligence artificielle va être capable d’identifier les besoins de clients recherchant vos produits tout en faisant des recherches sur des mots différents. En fait il faut parfois démarrer les campagnes par ces expressions larges afin d’avoir un volume suffisant, sinon Google vous met en veille en estimant que le volume de recherche n’est pas suffisant.
Je vous donne un exemple des mots clés à expression large que j’ai mis dans mon essai avec notre boutique de formation en ligne et les recherches réalisées par les clients, vous jugerez de savoir si votre argent a été bien utilisé à raison de 5 $ ou plus du clic.
Requêtes à expression large utilisées dans la campagne :
- Formation gestion
- Formation service à la clientèle
- Formation marketing
- Cours de vente
- Cours en ligne
- Formation à distance
Recherches de clients validées par Google
- Parlons de business
- Enfin libre
- Cours gratuit
- Dep vente
- Success manager
- Setting prix
- Pôle emploi
- Mozaik
- HEC
- MLM
- G forme
- Google garage
- Julien Pelabere
- Saad Ben
- Scale Me
- Ecom
- Badr Rez
- Podia
- Fast track
- P12
- X guard
- Bizdev
- Brainy up
- Chris voss
- Academy
- Vinted
Je dois dire que je me pose toujours la question de savoir comment leur IA a fait ces liens, la boutique de formations en ligne n’a rien à voir avec aucune de ces recherches, mais en attendant on paie et Google encaisse.
Les conseils d’optimisation de campagne par Google
Google évalue votre taux d’optimisation de campagne et vous suggère des modifications pour gagner quelques points. La tentation est forte de passer de 86% par exemple à 100%. Faites très attention et évitez de cliquer sur « tout accepter » car les conseils, comme de rajouter des mots clés à requête large, visent à augmenter leurs revenus, pas les vôtres.
En conclusion
Bref, si Google a utilisé l’intelligence artificielle, c’est plus pour maximiser leurs profits que les vôtres, et pour cela ils sont forts, très forts.
Dans le prochain article, comment faire pour éviter les pièges. Vous pourrez aussi vous poser la question de savoir si vous intérêt à faire du SEO (search engine optimization) ou du SEA (search engine advertisement).